Compromis de vente de local professionnel : mode d’emploi

Achat/Vente | Publié le 1 juin 2021 par Valoris

Exécuter un compromis de vente, c’est se mettre d’accord entre deux parties pour la cession d’un fonds de commerce, notamment son prix. Cela demande beaucoup de démarches administratives que nous allons vous détailler dans cet article.

Nous allons également vous parler de la différence entre le compromis de vente et la promesse de vente, afin que vos recherches soient des plus claires possibles.

Définir le compromis de vente

Un compromis de vente est à la fois un avant-contrat et un engagement de vente décidé et négocié entre deux parties. On peut également appeler cela une synallagmatique de vente. Le compromis de vente précède ainsi l’acte définitif de vente, c’est pourquoi on parle d’avant-contrat, car il prépare à la signature de l’acte définitif. Il n’en reste pas moins un véritable contrat pour les deux parties.

Après engagement des deux parties, celui-ci est considéré comme définitif, mais l’une des parties peut se rétracter dans le délai légal stipulé par le compromis de vente, comme nous verrons plus tard dans cet article.

Élaborer son compromis de vente

Comment écrire un compromis de vente ?

Le compromis de vente peut être effectué soit chez un notaire en tant qu’acte authentique, soit dans un cadre privé en tant qu’acte sous seing privé et doit être conforme à l’article L 141-1 du code de commerce. Il est important de noter que le compromis de vente est forcément un contrat écrit. La présence du notaire est obligatoire cependant si le compromis a une durée supérieure à 18 mois.

Les deux parties sont libres d’établir le compromis qu’elles désirent, mais il reste néanmoins fortement conseillé de faire appel à un professionnel, tel qu’un notaire ou une agence immobilière, afin de ne pas faire d’erreur dans sa réalisation.

Que contient un compromis de vente ?

Le compromis de vente doit être adapté à la situation des deux parties. Cependant, il doit contenir un certain nombre d’informations obligatoires afin de le valider.

Ces informations sont classiques, tels que l’identité de complète des deux parties, le prix de vente négocié et fixé au préalable, la détermination précise du bien vendu ainsi que tous ses biens en annexe (le carnet d’entretien de l’immeuble, les règles de copropriété etc.), le moyen de financement du bien vendu ainsi que les mentions obligatoires du bien et son diagnostic. Une fois de plus, faire appel à un professionnel est vivement conseillé car cela empêche une incompréhension ou un oubli d’une mention légale importante et ainsi provoquer la nullité du contrat.

D’ailleurs, l’acheteur devra stipuler que tous les documents nécessaires à l’élaboration du compromis de vente lui ont bien été fournis à la date de signature du compromis ou dans le cas contraire, la date du délai de rétractation est reportée.

Quelles différences avec la promesse unilatérale ?

La promesse unilatérale de vente est un contrat dans lequel l’une des parties s’engage à vendre son fonds de commerce à une seconde partie. Dans une promesse unilatérale, l’acquéreur ne fournit aucun engagement envers le vendeur.

Voici pour vous éclairer les points permettant la distinction entre compromis de vente et promesse unilatérale.

  Compromis de vente Promesse unilatérale
Écriture du contrat Par écrit, par acte authentique ou sous seing-privé Par écrit, par acte authentique ou sous seing-privé
Informations obligatoires à remplir Article L-141-1 du Code de Commerce Pas d’informations obligatoires précises
Enregistrement aux impôts Pas besoin de s’enregistrer Obligatoire afin d’être valable en cas d’acceptation de l’acheteur si signature privée
Engagement des parties Vendeur et acheteur Uniquement le vendeur
Désistement vendeur Impossible Impossible
Désistement acquéreur Impossible Possible
Conditions suspensives Possible Possible

On aperçoit tout de mêmes quelques similitudes entre les deux cas. Dans le cas où les deux parties consentent à l’élaboration du contrat on parlera de promesse synallagmatique. La promesse est plus généralement utilisée pour l’acquisition d’un bail commercial et d’un local commercial.

Joindre des documents obligatoires

Depuis 2015, une liste des documents importants à fournir avec la signature du compromis de vente a été créée. Cela empêchera notamment le futur acheteur de rencontrer quelques surprises après achat du bien. Grâce à tous ces documents, le vendeur fait preuve de transparence envers le futur acheteur.

Ces documents obligatoires concernent la présence de plomb et d’amiante, les risques technologiques et naturels, les termites, l’utilisation de gaz et l’électricité et s’il n’y a aucun risque à leur utilisation, et l’assainissement non collectif. Il faut également transmettre tous les documents relatifs à la situation financière du bien, relatif au fonctionnement de l’organisme et l’état de l’immeuble.

Établir des clauses spéciales

Il existe différents types de clauses qui peuvent être ajoutées au compromis de vente.

Tout d’abord, nous avons les clauses avec conditions suspensives. Les conditions suspensives sont une sécurité pour les deux parties, dans le sens où elle permet à la vente d’avoir lieu uniquement si les clauses se réalisent. Une seule d’entre elle est obligatoire dès que l’acheteur est un particulier et qu’il a recours à un emprunt pour effectuer l’achat ; il s’agit de la condition suspensive de l’octroi d’un prêt.

D’autres clauses suspensives peuvent être mentionnées également, comme celles relatives à un permis de construire, à l’état hypothécaire du bien, entre autres. Par ailleurs, d’autres clauses suspensives existent, comme s’assurer qu’aucun droit de passage n’existe et qu’il n’y ait pas d’hypothèque en cours.

Le vendeur peut également demander à l’acheteur de verser un dépôt de garantie, qui équivaut généralement à 10% du prix de la vente. Cela permet d’un côté pour l’acheteur de réserver le bien, et pour le vendeur de sécuriser celui-ci. Si la vente se concrétise, cet acompte sera soustrait au prix de la vente, si elle ne l’est pas, comme vu précédemment, l’acompte sera restitué. Si cela ne se fait pas durant la période légale de rétractation, ou n’est pas en lien avec les conditions suspensives, l’acompte ne sera pas restitué.

Se rétracter d’un compromis de vente et non-respect des délais

Comment se rétracter d’un compromis de vente ?

Comme dit précédemment dans cet article, le délai de rétractation de l’une des parties équivaut à dix jours à partir du jour suivant la signature du compromis de vente (si tous les documents nécessaires à la signature ont été transmis à l’acheteur). Ce droit est uniquement utilisable pour une personne physique et non pour un organisme. De plus, depuis 2015, l’acheteur physique peut se rétracter sans apporter de justification au vendeur. D’ailleurs, seul l’acheteur possède le droit de se rétracter, le vendeur, après signature du compromis, ne peut, dans tous les cas, pas faire marche arrière.

Des cas particuliers existent cependant, comme, par exemple, si le dernier jour du compromis intervient un jour férié, un samedi ou un dimanche la date limite est repoussé au lendemain, ou au surlendemain de la date limite.

Afin d’annoncer sa rétractation, l’acheteur doit adresser au vendeur une lettre recommandée avec accusé de réception. S’il y a déjà eu un versement d’un acompte lors du délai de rétractation, alors le vendeur devra rembourser celui-ci dans un délai de 21 jours.

Que se passe-t-il en cas de non-respect des délais ?

Si le délai est écoulé et que l’achat n’a pas pu être réalisé, cela implique que l’acheteur n’a pas pu effectuer toutes les conditions suspensives du contrat. Le plus couramment, c’est l’obtention d’un prêt bancaire. Si cela arrive, le compromis de vente dépendra de l’acheteur et de sa bonne ou mauvaise foi. La bonne foi de l’acheteur peut être déterminante si celui-ci réalise toutes les démarches nécessaires à la réalisation des conditions suspensives, et dans ce cas, le délai pourra être prolongé. Cela impliquera la rédaction d’un avenant au compromis de vente. En revanche, si l’on considère l’acheteur de mauvaise foi, on pourra soit renoncer à la vente, soit la forcer.

Si l’une des clauses n’est pas respectée par l’une des parties ou malhonnête, cela peut se régler entre les deux parties en justice devant la Cour de Cassation.

Désormais vous savez comment effectuer un compromis de vente d’un local professionnel et comment le rédiger.

N’hésitez pas à faire appel à des experts ou à des professionnels pour rédiger votre compromis de vente du mieux possible et ne pas oublier certaines clauses ou documents qui peuvent être importants à son élaboration, pour éviter que le contrat ne devienne caduc.

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Questions similaires

Qu’est-ce qu’un compromis de vente ?

Un compromis de vente d’un fonds de commerce est un accord entre deux parties de la vente du fonds de commerce à un prix déterminé. à la fois un avant-contrat et un engagement de vente décidé et négocié par les deux parties. On peut également appeler compromis de vente une synallagmatique de vente. Il ne faut pas confondre le compromis de vente et la promesse de vente. Le compromis de vente est un accord entre les deux parties, tandis que la promesse de vente engage uniquement le vendeur. C’est donc le premier acte de vente avant la vente, c’est pourquoi on parle d’avant-contrat, car il prépare à la signature de l’acte définitif. Il n’en reste pas moins un véritable contrat pour les deux parties. Après engagement des deux parties, celui-ci est considéré comme définitif, mais l’une des parties peut se rétracter dans le délai légal stipulé par le compromis de vente, qui est de dix jours à partir du lendemain de notification du compromis de vente. Dans ce cas précis, l’autre parties est en droit de demander réparation, à savoir l’exécution forcée de la vente ou le versement de dommages et intérêts.

Comment écrire un compromis de vente ?

Le compromis de vente peut être effectué soit chez un notaire et sera alors un acte authentique, soit dans cadre privé et sera alors un acte sous seing privé et doit être conforme à l’article L 141-1 du code de commerce. Il est important de noter que le compromis de vente est forcément un contrat écrit. La présence du notaire est obligatoire cependant si le compromis a une durée supérieure à 18 mois. Les deux parties sont libres d’établir le compromis qu’elles désirent, mais il reste néanmoins fortement conseillé de faire appel à un professionnel, tel qu’un notaire ou encore une agence immobilière, afin de ne pas faire d’erreur dans la réalisation du compromis de vente. Notez bien également que les modèles présents sur internet ne sont plus forcément à jour.

Que contient un compromis de vente ?

Le compromis de vente doit être adapté à la situation des deux parties, il est alors à chaque fois différent. Cependant, il doit contenir un certain nombre d’informations obligatoire afin de le valider. Ces informations sont classiques, tels que l’identité de complète des deux parties, le prix de vente négocié et fixé au préalable, la détermination précise du bien vendu ainsi que tous ses biens en annexe (le carnet d’entretien de l’immeuble, les règles de copropriété etc.), le moyen de financement du bien vendu ainsi que les mentions obligatoires du bien et son diagnostic. Une fois de plus, faire appel à un professionnel est vivement conseillé car cela empêche une incompréhension ou un oubli d’une mention légale importante et ainsi provoquer la nullité du contrat. D’ailleurs, l’acheteur devra stipuler que tous les documents nécessaires à l’élaboration du compromis de vente lui ont bien été fourni à la date de signature du compromis ou dans le cas contraire, la date du délai de rétractation est reporté.

Comment se rétracter d’un compromis de vente ?

Comme dit précédemment dans cet article, le délai de rétractation de l’une des parties équivaut à dix jours à partir du jour suivant la signature du compromis de vente (si tous les documents nécessaires à la signatures ont été transmis à l’acheteur). Ce droit est uniquement utilisable pour une personne physique et non pour un organisme. De plus, depuis 2015, l’acheteur physique peut se rétracter sans apporter de justification au vendeur. D’ailleurs, seul l’acheteur possède le droit de se rétracter, le vendeur, après signature du compromis, ne peut, dans tous les cas, pas faire marche arrière. Des cas particuliers existent cependant, comme, par exemple, si le dernier jour du compromis intervient un jour férié, un samedi ou un dimanche la deadline est repoussé au lendemain, ou au surlendemain de la date limite. Afin d’annoncer sa rétractation, l’acheteur doit adresser au vendeur une lettre recommandé avec accusé de réception. S’il y a déjà eu un versement d’un acompte lors du délai de rétractation, alors le vendeur devra rembourser celui-ci dans un délai de 21 jours.

Quels sont les documents à joindre obligatoirement ?

Depuis 2015, une liste des documents importants à fournir avec la signature du compromis de vente a été créée. Cela empêchera notamment le futur acheteur de rencontrer quelques surprises après achat du bien. Grâce à tous ces documents, le vendeur fait preuve de transparence envers le futur acheteur. Ces documents obligatoires concernent la présence de plomb et d’amiante, les risques technologiques et naturels, les termites, l’utilisation de gaz et l’électricité et s’il n’y a aucun risque à leur utilisation, et l’assainissement non collectif.Il faut également transmettre tous les documents relatifs à la situation financière du bien, relatif au fonctionnement de l’organisme et l’état de l’immeuble.

Quelles sont les clauses spéciales du compromis de vente ?

Il existe différents type de clauses qui peuvent être ajoutées au compromis de vente. Tout d’abord, nous avons les clauses avec conditions suspensives. Les conditions suspensives sont une sécurité pour les deux parties, dans le sens où elle permet à la vente d’avoir lieu uniquement si les clauses se réalisent. Une seule d’entre elle est obligatoire dès que l’acheteur est un particulier et qu’il a recours à un emprunt pour effectuer l’achat ; il s’agit de la condition suspensive de l’octroi d’un prêt. D’autres clauses suspensives peuvent être mentionnées également, comme celles relatives à un permis de construire, à l’état hypothécaire du bien, et bien d’autres. Par ailleurs, d’autres clauses suspensives existent, notamment s’assurer qu’aucun droit de passage n’existe et qu’il n’y ait pas d’hypothèque en cours. Le vendeur peut également demander à l’acheteur de verser un dépôt de garantie, qui équivaut généralement à 10% du prix de la vente. Cela permet d’un côté pour l’acheteur de réserver le bien, et pour le vendeur de sécuriser celui-ci. Si la vente se concrétise, cet acompte sera soustrait au prix de la vente, si elle ne l’est pas, comme vu précédemment, l’acompte sera restitué. Si cela ne se fait pas durant la période légale de rétractation, ou n’est pas en lien avec les conditions suspensives, l’acompte ne sera pas restitué.

Quelles sont les différences entre le compromis et la promesse de vente ?

La promesse unilatérale de vente est un contrat dans lequel l’une des parties s’engage à vendre son fonds de commerce à une seconde partie. Dans une promesse unilatérale, l’acquéreur ne fournit aucun engagement envers le vendeur. La rédaction de l’acte se fait également devant notaire ou en seing privé, et là où le compromis de vente n’est pas enregistré aux impôts, la promesse l’est, dans le sens où cela la rend valable en cas d’acceptation de l’acquéreur.

Que se passe-t-il en cas de non-respect des délais ?

Si le délai est écoulé et que l’achat n’a pas pu être réalisé, cela implique que l’acheteur n’a pas pu effectuer toutes les conditions suspensives du contrat. Le plus couramment, c’est l’obtention d’un prêt bancaire. Si cela arrive, le compromis de vente dépendra de l’acheteur et de sa bonne ou mauvaise foi. La bonne foi de l’acheteur peut être déterminé si celui-ci a réalisé toutes les démarches nécessaires à la réalisation des conditions suspensives, et dans ce cas, le délai pourra être prolongé. Cela impliquera la rédaction d’un avenant au compromis de vente. En revanche, si l’on considère l’acheteur de mauvaise foi, on pourra soit renoncer à la vente, soit forcer la vente. Si l’une des clauses n’est pas respectée par l’une des parties ou malhonnête, cela peut se régler entre les deux parties en justice devant la Cour de Cassation.

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